Nous terminerons sur le principe même de digérer. Le système digestif paraît simple de prime abord – ça rentre d’un côté, ça sort de l’autre et nous n’avons rien à faire pendant ce temps – et en même temps, la digestion fait figure d’usine à gaz, sans mauvais jeu de mots. Cette formidable machinerie travaille quasi en permanence puisque la tendance est de manger, en moyenne, trois fois par jour. Sans parler des grignotages, ces petits repas qui en soi mettent la machine en marche, ou l’empêche de faire la moindre pause.
Imaginez un salarié dont on déleste pour une journée de ses tâches quotidiennes : il en profitera pour réorganiser ses pensées, mettre de l’ordre dans son bureau, faire du tri dans ses dossiers, réparer ce qui est cassé et peut-être même se reposer un peu.
La digestion requiert quantité d’énergie, d’où l’intérêt d’une monodiète (un seul type d’aliment pendant 1 à 3 jours : riz, purée de pommes, jus de légumes…) ou d’un jeûne. Et si je mettais mes intestins au repos, comme l’écrit Thomas Ulh, a un réel bénéfice sur l’organisme et la santé en général. Le temps et l’énergie que nécessite la digestion (qui dure entre quelques heures et plusieurs jours, selon ce qui a été consommé) est autant de temps et d’énergie en moins pour réparer ce qui dysfonctionne, nettoyer ce qui est encrassé (action détoxifiante), éliminer les déchets ou encore guérir ce qui est en souffrance.
Le temps digestif dépend, nous le disions, du type d’aliments consommés : une salade verte légèrement assaisonnée prendra un temps infime comparé à une côte de bœuf. Apprenons que l’organisme s’adapterait aux aliments ingérés, et vice-versa. Les aliments ne sont, en outre, pas seuls décisionnaires du temps et de l’énergie requis pour être digérés. Le métabolisme joue un rôle majeur dans ces paramètres temps/énergie. De même que la mastication employée à prémâcher ce qui est entré dans votre bouche. Du pain ou des pâtes (ou tout autre amidon) avalés tout rond arriveront en molécules mal dégrossies au niveau intestinal, ce qui augmentera le travail qui aurait dû être déjà bien amorcé pendant le temps buccal (par l’amylase, rappelez-vous). Sans parler du risque d’abîmer la paroi intestinale au passage de ces molécules pas suffisamment découpées.
Retenons peut-être de cette aventure que prendre le temps de bien mâcher, manger dans le calme, éviter le grignotage en laissant le temps a minima (3 à 4 heures entre chaque prise alimentaire) à notre système digestif de faire son travail et éviter les trop grandes variations de température (boissons trop chaudes ou glaces en fin de repas) sont autant de facteurs d’une bonne digestion.
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Nous terminerons sur le principe même de digérer. Le système digestif paraît simple de prime abord – ça rentre d’un côté, ça sort de l’autre et nous n’avons rien à faire pendant ce temps – et en même temps, la digestion fait figure d’usine à gaz, sans mauvais jeu de mots. Cette formidable machinerie travaille quasi en permanence puisque la tendance est de manger, en moyenne, trois fois par jour. Sans parler des grignotages, ces petits repas qui en soi mettent la machine en marche, ou l’empêche de faire la moindre pause.
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La digestion requiert quantité d’énergie, d’où l’intérêt d’une monodiète (un seul type d’aliment pendant 1 à 3 jours : riz, purée de pommes, jus de légumes…) ou d’un jeûne. Et si je mettais mes intestins au repos, comme l’écrit Thomas Ulh, a un réel bénéfice sur l’organisme et la santé en général. Le temps et l’énergie que nécessite la digestion (qui dure entre quelques heures et plusieurs jours, selon ce qui a été consommé) est autant de temps et d’énergie en moins pour réparer ce qui dysfonctionne, nettoyer ce qui est encrassé (action détoxifiante), éliminer les déchets ou encore guérir ce qui est en souffrance.
Le temps digestif dépend, nous le disions, du type d’aliments consommés : une salade verte légèrement assaisonnée prendra un temps infime comparé à une côte de bœuf. Apprenons que l’organisme s’adapterait aux aliments ingérés, et vice-versa. Les aliments ne sont, en outre, pas seuls décisionnaires du temps et de l’énergie requis pour être digérés. Le métabolisme joue un rôle majeur dans ces paramètres temps/énergie. De même que la mastication employée à prémâcher ce qui est entré dans votre bouche. Du pain ou des pâtes (ou tout autre amidon) avalés tout rond arriveront en molécules mal dégrossies au niveau intestinal, ce qui augmentera le travail qui aurait dû être déjà bien amorcé pendant le temps buccal (par l’amylase, rappelez-vous). Sans parler du risque d’abîmer la paroi intestinale au passage de ces molécules pas suffisamment découpées.
Retenons peut-être de cette aventure que prendre le temps de bien mâcher, manger dans le calme, éviter le grignotage en laissant le temps a minima (3 à 4 heures entre chaque prise alimentaire) à notre système digestif de faire son travail et éviter les trop grandes variations de température (boissons trop chaudes ou glaces en fin de repas) sont autant de facteurs d’une bonne digestion.
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